> web-documentaire sur les vestiges archéologiques du Parc National des Calanques "Calanques, Archéologie d’une marge"
En partenariat avec le Parc National des Calanques et la Maison Méditerranéene des Sciences de l’Homme(MMSH), l’association Ducks & Drakes vient de lancer la première branche de son web documentaire “Calanques, archéologie d’une marge”, une exploration interactive à 360° des vestiges archéologiques du Parc National des Calanques réalisée par Suzel Roche, journaliste et réalisatrice marseillaise.
Ce premier parcours visite les traces du passé militaire de cette marge urbaine, premier parc national périurbain, entre ville, mer et campagne.
Le web documentaire est accessible sur ordinateur, smartphone et tablette, à l’adresse :
http://enmarges.calanques-parcnational.fr
Web documentaire en 3 parties, diffusé depuis juin 2018 sur le patrimoine historique du Parc National des Calanques : visites interactives des vestiges, basées sur des photographies sur sites à 360 degrés et des créations sonores associés, avec l’apport de documents d’archives et l’analyse d’archéologues et historiens spécialisés.
En juin 2018, a eu lieu la diffusion du premier parcours « Maitriser le territoire par les marges », valorisant les vestiges militaires du Parc (13 sites sélectionnés)
En juin 2019, a été lancée en plus du premier parcours, la diffusion du deuxième parcours, celui des vestiges industriels intitulé « Zone de relégations » évoquant par l’image, l’écrit et les enregistrements sonores les sites anciens et les traces des usines, zones de quarantaines, cité d’urgence, égouts et zone de déblais sur le territoire actuel du Parc national des Calanques.
Le troisième et dernier parcours thématique qui a été mis en ligne en juin 2020, s’appuie sur ce que l’on peut appeler les “ Récits des origines “ : l’histoire la plus ancienne des calanques, voire de Marseille. Histoire ancienne, histoire avant l’histoire telle que peut nous la raconter : grottes préhistoriques (Cosquer en premier lieu bien entendu mais aussi la grotte Rolland ), les grottes occupées au Néolithique, puis les sites investis pendant la protohistoire et l’antiquité ( dont grottes votives de Marseilleveyre). Les chapelles, ermitages, sources, anciennes sont aussi des lieux des Calanques racontés dans ce dernier parcours.
Partenariats :
Parc National des Calanques
Conservatoire du Littoral
MMSH / Laboratoire LA3M/ Laboratoire Telemm/ CCJ
Musée de la Légion / Services des archives de l’Armée Française »
> Essai documentaire « Lazarus, come forth! », 2013 – France – 70 minutes – HDV
(Production Cailloux & Zoulou Compagnie avec l’aide de la DAC Marseille, du Fonds Roberto Cimetta, Label Marseille Provence 2013 / diffusion Canal Maritima) :
« Lazarus, come forth !», porte sur les pratiques religieuses en Méditerranée autour des os de Saint Lazare. Le film part de Marseille, où un vieux culte de vénération des reliques est poursuivi dans le quartier du Panier pour se poursuivre à Chypre et enfin en Béthanie, précisément Al Eizariya en Cisjordanie, où aurait ressuscité S Lazare. En sens inverse de la christianisation des premiers siècles, « Lazarus, come forth !» explore le rapport au corps, aux reliques, à l’oralité dans les pratiques catholiques, orthodoxes et plus largement dans les rituels païens contemporains. Derrière Saint Lazare et les cultes qui s’y rattachent encore aujourd’hui, se révèle un autre sujet : comment l’homme moderne continue à s’approcher de la mort, pour mieux en réchapper un moment du moins.
Ce webdocumentaire vous propose d’explorer des images, des idées, des gestes captés dans trois lieux de Méditerranée Marseille / Larnaca / Al Eizariya
Transformer le point de vue, percevoir autrement le phénomène religieux, le déplacer.
Au départ de cette recherche, il y a la figure de Saint Lazare, dit le « ressuscité » de l’Évangile de Saint Jean.
Dans la culture chrétienne, Lazare reste mystérieux car revenu de la mort, il ne dit rien.
Sa résurrection semble démontrer la puissance miraculeuse de Jésus son ami venu de Jérusalem à Béthanie (Al Eizariya) pour le sortir du tombeau quatre jours après sa mort.
Mais personne ne semble avoir vu Lazare ressuscité heureux.
Dans votre parcours d’images: sortir, partir, détruire, construire, commémorer, sentir…
D’un verbe à l’autre, déplacer les frontières de la pensée
/ Marseille
/ Larnaca (Chypre)
/ Al Eizariya (Béthanie, Palestine),
circuler d’un tombeau à une procession, d’une vidéo amateur à un tableau de maître, d’un radeau à une crypte…
Chaque parcours que vous lancerez recréera des explorations différentes, parfois des répétitions, des recommencements …
Une façon de réfléchir dans la richesse du hasard, ce que nous raconte les récits autour de Lazare, de la mort à la vie, et l’inverse aussi…
Suzel Roche, réalisatrice, en collaboration avec André Julliard, anthropologue (IDEMEC / CNRS)
> Série documentaire « Saga de l’Opéra de Marseille en 13 voix »
(série de 12 films-rencontres, produite par Cailloux, avec l’aide de la DAC Marseille, de l’Opéra de Marseille, Label Marseille Provence 2013 / diffusion Canal Maritima et édition 3DVD) :
Réalisation d’une saga sur l’Opéra de Marseille : une saga en images, en sons, en archives, de la documentation en mouvements pour ausculter cette scène pleine de contrastes et d’anecdotes, pleine d’Histoire, d’émotions, de silences et de décibels. À l’heure où à Marseille, la culture est tour à tour présentée comme ‘sinistrée’ ou ‘exubérante’, notre petit collectif de réalisateurs accompagné de la mezzo soprano Lucie Roche, s’est lancé dans une opération hybride : questionner le vécu de 13 ‘grandes voix’ de la scène lyrique phocéenne, questionner ce passé, leur présent, questionner ce rapport à la scène si personnel et collectif à la fois, interroger cette qualité si rare aujourd’hui d’unir « les publics » pour une même émotion du poulailler à l’orchestre.
Au départ, nous, réalisateurs de documentaires de création aux démarches cinématographiques différentes, nous souhaitions nous rapprocher des voix, du son surtout, de ce qui remplit une scène, des corps et de l’exigence qu’il y a à les dresser pour répondre à cet absolu du drame sur scène comme en ville. Des questions de cultures, sur la façon dont on créé. À la recherche du sensible, hors de la mise en scène, au cours de ces deux ans de tournage et de montages, nous avons plongé au présent dans les coulisses de grands théâtres lyriques mais aussi dans les coulisses de la mémoire. Progressivement nous nous sommes rapprochés de ce qui pouvait faire l’âme d’un art populaire avec toute la noblesse de ce qui sait être ressenti par des gens différents, hier ou aujourd’hui, juste une émotion, un son, une image, quelque chose de furtif et d’inoubliable qui peut réunir intensément un moment du moins…
> Installation vidéo du 25 au 28 février 2016 // De mémoire et d’oubli, le cimetière des Petites Crottes, Marseille 13015
(Galerie Saint Laurent / Marché aux puces/ Marseille)
Pendant plus de 5 mois en 2013 puis 2014, une équipe d’archéologues de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, a fouillé une partie du cimetière des Petites Crottes, en usage de 1784 à 1905. Le site, une fois fouillé, laissera place fin 2015 à un nouvelle station de métro, dans l’emprise d’Euroméditerranée 2, bordant la frange portuaire des quartiers Nord de Marseille. A l’intersection des temps, ce travail de mémoire et de documentation du passé, repose sur des gestes et des approches individuelles et collectives autour des restes humains. Au delà du rapport scientifique et méthodique au corps mort, se dessine notre propre rapport à la finitude, à la mémoire et à l’oubli. Mais aussi, la possibilité de réfléchir à partir des marges territoriales, nos liens au sein d’une société en mutation.
C’est à travers le regard croisé d’une vidéaste, d’une archéo-anthropologue et d’une historienne qu’apparaît la fouille archéologique d’un cimetière de la fin de l’Ancien Régime au début du XXème siècle, celui des Petites Crottes.« C’est un regard à la fois sur ce secteur particulier du quartier des Crottes, ancien hameau au Nord de Marseille complètement transformé par l’essor urbain lié la révolution industrielle, sur la manière dont se déroule une fouille archéologique préventive, sur la relation que les archéologues entretiennent avec les squelettes, avec leur propre corps et sur l’histoire du cimetière comme sur celle du quartier…
Suzel Roche filme tous ces contrastes entre le présent du quartier – secteur de rebut pas vraiment habité, dominé par les bretelles d’autoroute ou les boulevards de ceinture-, et le passé où ce cimetière, qui fait l’objet aujourd’hui d’une fouille, avait été installé à la fin du XVIIIe siècle.
Que perçoit de ces différents éléments l’archéologue, pris dans le quotidien d’un chantier avaleur de temps et producteur de nouvelles découvertes?
Quelles questions posent la fouille d’un cimetière d’époque récente ? En quoi est-elle légitime? Quel est le devenir du site et des vestiges exhumés après la fouille?
« Le film, s’il ne répond à toutes ces questions, est un outil pour les aborder et montre toute la complexité de l’installation d’une équipe de fouilleurs dans un secteur urbain difficile, chargée dans un temps limité de restituer l’histoire d’un lieu aussi délicat à aborder. »
Colette Castrucci, historien et archiviste à l’Inrap Marseille